Le calme était revenu. L’océan et le ciel se confondaient dans une immensité noire. Du prestigieux voilier, il ne restait qu’un minuscule radeau sur lequel s’entassaient les corps meurtris des rares survivants du naufrage. Jamais ils n’oublieraient l’horreur qu’ils venaient de vivre.
Ils avaient côtoyé la souffrance, le sang, la mort. Des dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants avaient péri au sein d’une scène apocalyptique. Eux, avaient froid, ils étaient terrifiés, et pour certains, blessés. Ils avaient tout perdu : leurs biens, leurs époux et épouses, leurs enfants. L’incertitude quant à leur survie amplifiait encore leur désespoir. Seuls au milieu de nulle part, ils n’avaient rien à boire, rien à manger.Combien d’heures, de jours devraient-ils attendre avant que l’on vienne leur porter secours ? Le canot de fortune ne résisterait pas une autre tempête et eux, ne survivraient pas plus de quelques jours sans eau ni victuailles.Quelques heures plus tôt, les éléments s’étaient déchaînés, malmenant “La Méduse” et l’emportant dans les ténèbres. Seules quelques personnes avaient survécu. Mais pourraient-elles continuer à vivre après un tel cauchemar ?Les jours passèrent. Ils n’étaient plus que deux à bord : un homme et une femme. Il avait perdu sa moitié et ses enfants dans la catastrophe. Elle était encore une toute jeune fille et aurait dû convoler une semaine plus tard. Mais son fiancé comptait parmi les victimes du drame.
Quelques minutes plus tard, le phare d’un navire transperça la nuit, mais il était trop tard.
Article fort sympathique, une lecture agréable. Ce blog est vraiment pas mal, et les sujets présents plutôt bons dans l’ensemble, bravo ! Virginie Brossard LETUDIANT.FR
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Merci beaucoup
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